Arts plastiques


Le personnage

Eric Bourret (né en 1964) se définit lui-même comme photographe-marcheur et s'inscrit dans la lignée des Land-Artists anglais. Il exprime, dans ses images, les transformations sensorielles et physiques profondes que provoque la marche. En désintégrant la structure de l'image initiale, il crée une autre réalité, mouvante et sensible. Ce qui rappelle les strates successibes laissées par le temps et l'éphémère tremporalité de l'homme. Elles font ainsi un écho aux collections téologiques et archéologiques du musée de Lodève Les créations, réalisées dans le cadre d'une résidence sur le territoire, dialoguent avec des photographies plus anciennes, à regarder sur son site. (Propos de Mme Ivonne Papin, directrice du Musée de Lodève)


Eric Bourret

Nous étions à Lodève ce dernier mercredi de mai pour voir l'exposition du photographe Eric Bourret. Comme le dit le petit facicule du Musée : "Les photographies d'Eric Bourret hypnotisent", c'est la sensation que j'y ai ressenti. Le travail sensible, méditatif, chuchotté en paroles, comme à travers les photos, ne laissent pas indifférents. Raison pour laquelle j'ai mis cette vidéo qui nous met dans l'ambiance de cette exposition.


VISITE D'EXPOSITIONS

A l'instigation d'Evelyne et Michel, qui sont mes amis, et ferrus de culture, Marie Françoise et moi participons à des visites d'expositions, ou d'événements culturels.

Et pour ce qui me concerne, je pensais en faire profiter ceux qui me suivent sur mon nouveau site. D'abord par des photos prises sur place, puis en y ajoutant au moins une vidéo pour mieux vous faire connaître, soit les artistes, soit leur histoire.

Voir le visage, et comprendre la personnalité des artistes est toujours intéressant, pour mieux comprendre leur oeuvre. Sans intermédiaire, sans journalistes, sans littérature parfois vaseuse.


De retour à Sérignan

Nous sommes dimanche, et nous revenons au Musée d'art contemporain de Sérignan, pour rencontrer l'artiste Laurent Le Dneuff. Malheureusement, il n'est pas au rendez-vous. Nous en profiterons pour voir le fond permanent du Musée.

Une installation de Buren, sur la couleur, toute en lumière y est montrée, et quelques artistes aux techniques inovantes autour des installations ou l'artiste ou le spectateur fait partie de l'oeuvre. Des vidéo prises en plongée ou le personnage déplace ces meubles dans une pièce close servant de cadre à l'ouvre, ou encore une installation  où des objets suspendus viennent créer un premier plan sur un fond de mur, et en nous déplaçant à travers ces objets, nous modifions systématiquement  le tableau avec un nouveau point de vue. Ca aussi c'est assez génial.


La photographie pour support

Ici l'artiste utilise la photo et l'usage de son corps pour compléter la forme réelle du carré, du triangle ou du cercle. Je trouve l'idée très futée.


CRAC OCCITANIE

La visite de ce 19 janvier se fera à Sète. Une expo de JIMMY ROBERT et d'ANTOINE RENARD.

Deux artistes français contemporains et  INTELLECTUELS de haut vol.


A propos de Jimmy Robert

Pour mieux le connaître et surtout pour connaître les oeuvres, vidéos ou installations exposées dans ce lieu, il faut se pencher dans la littérature et l'histoire de l'art. Et en lisant et visualisant d'autres vidéos auquelles il fait référence, on apprend qu'avant de choisir les arts plastiques, Jimmy Robert voulait être danseur. Son language est très documenté dans le domaine de la danse, mais pas exclusivement, ses références sont multiples. C'est donc aux mouvements de la danse que le titre de son exposition est tiré: APPUI TENDU RENVERSE


Noir en France

Influencée par le documentaire Noir en France, diffusé sur la  2 hier soir, j'aurais tendance à retrouver chez cet artiste noir Guadeloupéen, qui travaille à Berlin et a exposé à New-York, Tokyo, Berlin, Amsterdam etc etc, et ce depuis 21 ans, le modèle parfait d'un noir qui subit le racisme en France.


La mise en scène

La mise en scène de cette exposition dans ce lieu immensément "blanc" pour un corps plutôt "noir" aux textures de cuir, aux reflets chauds, dont la première oeuvre représente une Belladonne, dont le fruit est noir et diffuse son encre hors du champs. Toxique ou bienfaisante mais noire. Ensuite les corps dessinés sont androgines. L'une des videos montre un danseur noir à la longue chevelure blonde. Mélange des genres, esprit libre.

Au fil de l'exposition on découvre nombre de références à d'autres artistes, à travers différentes formes d'appropriation, de copie, de citation; elles mettent en crise la figure de l'auteur qui dialogue avec Yoko Ono, Marguerite Duras ou Marcel Duchamp et concernant le côté danse, il remonte jusqu'à Balanchine et Stravinsky.

A propos de musique, l'auteur, qui est présent partout sur ses représentations, est pourtant absent, dans un grand vide de présence physique, et le mot TENDU du titre pourrait apparaître sous forme de musique de Stravinsky toute en tension, et la danse du Boléro de Ravel nous manque de la même façon.

Bien sûr ce que je vous raconte-là, ne regarde que mon ressenti. Cette expo m'a parlé du vide, de l'absence, du manque.


Le second artiste s'appelle ANTOINE RENARD

Le titre de son exposition Pharmakon qui parle de l'importance des parfums dans les thérapies, notamment avec les Perfumeros, guérisseurs qui développent des pratiques de soins olfactives.

Et là, je laisse parler l'artiste qui vous expliquera mieux que moi, le sens de son exposition, qui sans approndissement sur la recherche de l'auteur m'a beaucoup plu.


Le 12 janvier 2022

L'Exposition que nous visitons aujourd'hui est celle de deux artistes dont le fil conducteur est inscrit dans nos mémoires à travers l'archéologie. Celle de Laurent Le Deunff MY PREHISTORIC PAST à travers le biais de l'humour et l'objet imité, la tromperie de l'image, le jeu des matières. La seconde exposition qui m'a beaucoup plu, s'inscrit dans l'histoire grécoromaine, à travers la mémoire d'Anne et Patrick Poirier et s'intitule LA MEMOIRE EN FILIGRANE et couvre leur parcours des années 1960 à aujourd'hui.


Laurent Le Deunff

MY PREHISTORIC PAST (pastiche)

 L'exposition se déroule telle une fable prétexte à libérer l'imagination où les frontières entre fiction et réalité sont brouillées.

Nous sommes dans une fausse caverne, avec de faux objets préhistoriques, aux dimensions gigantesques, aux imitations de matières du ciment au bois, aux interventions photographiques qui visent à tromper l'échelle des dimensions pour nous amener dans les sous-bois. 

Bien sûr, nous avons compris l'humour et la tromperie, que le propos littéraire nous apporte, heureusement.

Quelques photos


ANNE ET PATRICK POIRIER, La mémoire en filigrane

L'exposition La mémoire en filigrane propose une déambulation dans l'espace méditerranéen et dans le temps de la mémoire d'Anne et Patrick Poirier, avec des travaux de la fin des années 1960 à aujourd'hui.

Ce travail remarquable dans le temps, et dans l'espace de leur mémoire commune, ces deux artistes renommés se sont passionnés pour l'archéologie, et les villes en ruines.

En 1968, ils sont pensionnaires à la Villa Médicis, ils y réalisent une série d'empreintes qui interroge la place de l'homme dans le monde. Leur volonté de sonder le passé les menait à exprimer l'expérience de la perte, leur travail les a orientés vers les ruines de l'antique ville d'Ostia Antica et dans celles de la Domus Auréa de Néron à Rome. En 1970 ils réalisent de monumentales maquettes en terre cuite, comme celle représentée au Musée de Sérignan aujourd'hui.

 

 


Ces stèles mises en bière sont étonnantes

En effet elles ont été réalisées à Rome à partir des stèles de la Villa Médicis, à la fois fragments du passé et allégories de notre vanité. Car elles sont en papier, d'une grande fragilité et évoquent notre inéluctable finitude. Une idée que je trouve pour ma part extraordinaire tant dans sa réalisation et son sens profond.


Palmyre 2018

Ce tapis en laine, soie et fibre de bambou est une vue aérienne des ruines et fouilles de Palmyre réalisés dans des ateliers de Katmandou chez un artisan qu'ils avaient connu en 1960. Il évoque le martyr de ces sites antiques désormais dévastés.


Grand Hotel Dante, le Purgatoire

La couleur arrive enfin dans cet univers de la mémoire et de son cheminement dans le temps fini, nous passerons un moment dans ce Purgatoire, proche de l'enfer puisque réalisé pendant le confinement, il ne faudrait pas chercher dans ces couleurs lumineuses et vives une trop grande joie. On pourrait aussi l'appeler Le Passage.


Marie Françoise nous a conduit

C'est elle que nous voyons sur la photo qu'elle prend, elle-même de ces oeuvres réalisées par Anne et Patrick Poirier qui peintres et architectes de formation, n'avaient plus abordé la figuration picturale depuis leurs études. Ils réalisent là des dessins monumentaux, sur 50 mètres de long, sur papier japonais. On reconnaît leur virtuosité.


Dépôt de mémoire et d'oubli

C'est une installation inédite à Sérignan, même si les auteurs ré-utisent une croix monumentale réalisée pour une exposition de 1988 à Munich. Sur la croix figurent des empreintes de visages de statues antiques conservées à la Glyptothèque.  Le parti pris d'inclienr la croix sur le sol tapissé de plumes immaculées et de l'éclairer de néons bleutés, reprenant le nom de constellations, confère à cette installation une dimension méditative sinon spirituelle. Sur les questions de l'existence.


Mercredi 5 janvier 2022

Avec des amis, nous avons visité une expo intéressante d'un peintre inconnu de la fin du 19e siècle« Jean-Francis Auburtin, un âge d’or » la rétrospective à découvrir au Musée de Lodève Sous le commissariat d’Ivonne Papin-Drastik, conservateur en chef du patrimoine, directrice du Musée de Lodève, l’exposition « Jean-Francis Auburtin, un âge d’or » rassemble une centaine d’œuvres de ce « portraitiste de la nature ». Cet artiste sensible à l’univers très personnel est inscrit dans la longue procession des peintres sur le motif tels Delacroix, Courbet, Boudin, Jongkind ou encore Monet.

Voici quelques unes de ses oeuvres sous influence japonisante, qui m'ont plu particulièrement. Sachant qu'une grande partie de l'exposition montre des toiles oniqiques plus proches de Gustave Moreau qui a été son maître.


Sous influence japonisante

Comme beaucoup de peintres de son époque, il a suivi les tendances des impressionnistes, des nabis, dans la veine de Toulouse Lautrec, il est très libre et ouvert au modernisme de l'époque. Les oeuvres présentes sont souvent des gouaches sur papier réalisées sur le motif, il utilise aussi bien de l'aquarelle, du fusain, ou de l'encre de chine. Sachant que les plus grandes oeuvres sont des huiles.

Pour mieux se rendre compte de cette belle exposition, quoi de mieux qu' une vidéo